Gemma en avait un peu marre de Los Angeles. D'accord, elle adorait la ville pour le soleil et la super villa qu'elle et son nouveau mari avaient acheté, mais elle n'était plus capable de vivre et cela la rendait malheureuse. La célébrité, c'était quelque chose à laquelle elle avait pensé être préparée, mais les sorties où elle passait pour une simple jeune femme comme tant d'autres étaient derrières elle maintenant. Quand on lui avait proposé se tourner un film à Vancouver, elle avait tout de suite accepter. Premièrement, elle adorait le Canada et deuxièmement, elle pourrait quitter sa vie de Los Angeles pour quelques mois. Avec Stefano, ils s'étaient entendus sur le fait qu'elle partirait seule et se louerait une maison. Il viendrait faire quelques tours pendant qu'elle serait en congé, mais comme elle passerait son temps sur le plateau de tournage, il n'aurait rien à faire s'il la suivait. C'était mieux pour eux s'ils étaient séparés quelques temps. De toute façon, Gemma savait aussi que pour l'orgueil de son homme, elle était mieux de partir seule. Celui-ci ne voudrait certainement pas voir sa vie gérer par sa femme, puisqu'elle avait plus popularité que lui. C'était peut-être très macho comme résonnement, mais Gemma savait bien qu'une partie de Stefano était comme ça.

Gemma avait donc pris sa voiture et avait conduit vers le nord, profitant d'un peu de solitude pour réfléchir. Depuis ce qui s'était passé avec Chace à la première de Prince of Persia, elle s'était sentie mal à l'aise avec son mari, mais aussi avec elle-même. Elle sentait qu'elle se mentait et cela l'énervait grandement. Durant ses dizaines d'heure en solitaire, elle eut le temps de faire le vide, de classer un peu. Mais en fait, même si elle se repassait les évènements en boucle dans sa tête, elle n'arrivait pas à ce qu'elle cherchait, soit un pardon ou de la compassion. En fait, elle ne savait pas trop. C'est pourquoi les trois dernières heures, elle avait profité du fait qu'elle conduisait une décapotable pour monter le son de la radio et laisser ses cheveux se mêler dans le vent.

Arrivée près de Vancouver, Gemma dû, par contre, sortir son GPS. Ce truc, c'était d'enfer. Sortir une grosse carte dans une décapotable et la voir s'envoler au vent n'était pas très joyeux, tandis qu'avec ce petit joujou technologique, elle savait dans exatement combien de temps elle arriverait, comment éviter le trafic et quel était le chemin le plus court pour se rendre jusque dans son nouveau chez soi. Un vingtaine de minutes plus tard, elle se garrait devant sa maison. Elle avait vu des photos sur le net, mais elle la trouvait encore plus jolie en vraie. Elle était dans le style victorien, faites de brique avec un balcon à l'avant. Il y avait une tourelle sur le côté droit, qui donnait en fait dans le salon et la chambre principale. À l'intérieur, Gemma eut le loisir de découvrir que tout était déjà meubler. Le plaisir des maisons loués. Elle monta ses bagages au deuxième et s'étalla sur le lit. Comme elle était partie en soirée, il n'était que 14h, elle avait donc la journée devant elle. Par contre, une sieste s'imposait.

Gemma fut réveillée en sursaut par son téléphone portable. Encore à moitié endormit, elle tendit la main vers la table de chevet et, au lieu d'attraper son portable, elle le jeta par terre. Elle grogna quelques instants puis ouvrit les yeux et se leva. Elle le ramassa, mais ignora l'appel. Elle avait l'afficheur, elle pourrait retourner l'appel plus tard, elle n'était pas en état de parler à qui que ce soit.
Une dizaine de minute plus tard, elle était réveillée. Elle alla faire quelques courses. Elle eut une envie soudaine de planter quelques fleurs devant sa maison, le jardinage lui changerait les idées. Par contre, elle y était peut-être allée un peu trop fort. Elle en avait pour des jours à tout planter. En revenant chez elle, elle décida donc de s'attabler à la tâche. Elle s'habilla d'une vieille paire de short et d'un t-shirt un peu trop grand, elle sortit ses gants neufs, son arrosoire et s'attacha rapidement le cheveux. Elle était prête à fleurir sa maison, ne s'attendant pas à avoir de le compagnie...